Analyse de l’état de santé de la population

La Loi sur la santé publique du Québec reconnaît la surveillance de l’état de santé de la population comme une fonction essentielle de la santé publique. L’Institut fournit un apport substantiel à l’exercice de cette fonction au Québec en contribuant à la surveillance dans tous les domaines de la santé publique. Cette contribution repose notamment sur l’offre de services de son Bureau d’information et d’études en santé des populations (BIESP) pour lequel le développement d’indicateurs et l’expertise épidémiologique constituent des composantes majeures. Avec l’Infocentre de santé publique, l’Institut joue aussi un rôle de premier ordre dans l’harmonisation et l’optimisation des approches statistiques et méthodologiques ainsi que dans la gestion des banques de données sociosanitaires. L’Infocentre facilite l’accès à une information stratégique en soutien à la prise de décision et assure l’intégration de l’information du Plan national de surveillance. Enfin, à ces savoir-faire s’ajoute une expertise sur les aspects de sécurité et d’accès à l’information.

L’Institut collabore, par ailleurs, avec les instances responsables des enquêtes sociales et de santé, notamment dans le choix des questions et des indices. Il produit un volume considérable d’informations issues de ces enquêtes sous forme d’analyses et de rapports portant sur l’ensemble des thématiques reliées à la santé et à ses déterminants.

L’Institut apporte un soutien aux utilisateurs de l’information sociosanitaire. Les données de surveillance étant abondantes et souvent complexes, l’Institut rend donc disponible son expertise en analyse et interprétation des données, principalement pour les acteurs en santé publique, mais aussi pour les acteurs du système de soins, d’où la très grande diversité des problématiques couvertes. Une attention particulière est aussi portée à la mise en lumière des inégalités sociales et territoriales de l’état de santé de la population.

Considérant l’impact sur la mortalité et la morbidité des maladies chroniques, celles-ci occupent une place importante dans ce chapitre. Des travaux portent sur les cancers, les maladies cardiovasculaires, les troubles mentaux, les maladies neurologiques, les problèmes ostéo-articulaires, etc. Dans les chapitres suivants, les maladies chroniques sont considérées sous l’angle de leurs déterminants dans une offre de produits et services orientés vers la protection de la santé, la prévention des maladies et la promotion de la santé.

Le présent chapitre inclut également certaines activités d’évaluation de programme à portée nationale telles que le Programme national de santé publique et le Programme québécois de dépistage du cancer du sein. Il présente finalement les travaux en lien avec la vaste enquête de santé des Inuit coordonnée par l’Institut pour le compte de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik. Aux nombreux paramètres liés à la santé, l’Enquête Quanuilirpitaa ? 2017 intègre une composante socioculturelle incluant un volet portant sur le développement des communautés. Basée sur une approche de recherche participative et en respect des valeurs de la population du Nunavik, la démarche inclut la participation des Inuit à toutes les étapes significatives du projet.