Habitudes de vie et prévention des maladies chroniques

Le champ de l’expertise en habitudes de vie et prévention des maladies chroniques cible l’aménagement d’environnements et l’adoption de politiques publiques favorables à l’acquisition et au maintien de saines habitudes de vie afin de prévenir l’incidence, la morbidité et la mortalité associées aux maladies chroniques.

Ce champ d’expertise compte cinq secteurs d’activité :


Saine alimentation et mode de vie actif

L’alimentation et l’activité physique exercent une profonde influence sur l’état de santé et le bien-être. Ces deux déterminants de la santé sont en effet reliés au risque de développer plusieurs problèmes de santé importants, dont l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, certains cancers et l’ostéoporose.

Les travaux de l’INSPQ portent principalement sur la documentation, l’analyse et la modification des déterminants environnementaux de la saine alimentation, de l’activité physique et de la problématique du poids, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’aménagement bâti et des aspects socioculturels associés aux habitudes de vie. Tous ces travaux incluent des activités de veille scientifique, de surveillance d’indicateurs, d’analyse de politiques publiques, de transfert de connaissances et de documentation des caractéristiques environnementales associées aux habitudes de vie.


Tabagisme

Au Québec, le tabagisme demeure toujours l’un des problèmes de santé les plus préoccupants, causant le décès de plus de 10 000 personnes chaque année, d’où l’importance accordée à la lutte contre le tabagisme.

Les travaux de l’INSPQ visent à éclairer et à soutenir la prise de décision en matière d’interventions de lutte contre le tabagisme aux niveaux provincial et régional, tant en matière de prévention de l’initiation au tabagisme chez les jeunes, que de soutien offert aux fumeurs dans leur démarche de renoncement au tabac et de protection des non-fumeurs contre l’exposition à la fumée de tabac. Nos travaux incluent notamment la réalisation d’activités de veille scientifique, de synthèse de connaissances, de surveillance et de monitorage, d’évaluation, de recherche, de formation et d’expertise-conseil.


Alcool, drogue, jeux de hasard et d’argent

La consommation d’alcool et de drogues illicites arrivent respectivement aux deuxième et huitième rangs des facteurs de risque de mortalité et de morbidité dans les pays développés.

A l’INSPQ, les travaux sur l’alcool, les drogues, les jeux de hasard et d’argent sont principalement axés sur l’amélioration des politiques publiques et des pratiques de prévention. Pour répondre aux besoins du milieu, nous collaborons à diverses productions scientifiques en lien avec la surveillance de la consommation d’alcool et de drogues et de la pratique des jeux de hasard et d’argent. Nous réalisons des travaux visant l’identification et l’analyse des déterminants de la consommation de ces produits et de leurs conséquences (politiques publiques, pratiques commerciales, représentations et normes sociales, déterminants psychosociaux) et nous pilotons des projets visant le développement et l’évaluation d’interventions de prévention, en particulier auprès des jeunes.


Santé buccodentaire

Les maladies buccodentaires peuvent avoir des conséquences physiologiques, psychosociales et économiques très importantes. Elles sont également associées à certaines maladies systémiques telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète. L’INSPQ conduit des travaux en lien avec la surveillance de l’état de santé buccodentaire et de ses déterminants, offre de l’expertise conseil en matière d’utilisation optimale des fluorures (ex. : fluoration de l’eau potable) et soutient le ministère de la Santé et des Services sociaux et le réseau de la santé publique dans la stratégie de promotion de la fluoration de l’eau potable et la mise à jour du Plan d’action de santé dentaire publique. L’INSPQ assume aussi, depuis janvier 2010, la direction scientifique des Journées de santé dentaire publique du Québec, événement reconduit aux deux ans.


Santé reproductive et prévention des grossesses non désirées

En 2006, le Québec affichait le quatrième taux d’interruption volontaire de grossesse le plus élevé au Canada. Depuis, le taux d’interruption volontaire de grossesse au Québec a constamment diminué, en particulier chez les femmes de moins de 30 ans.

Les activités autour de la santé reproductive et de la prévention des grossesses non désirées visent donc à maintenir la réduction des taux de grossesses à l’adolescence et d’interruptions volontaires de grossesse au Québec. Les travaux dans ce champ d’activités ont pour objectif de soutenir la mise à jour d’un modèle provincial d’ordonnances collectives de la contraception hormonale et de poursuivre la formation des professionnels - autres que les médecins - agissant dans la mise en oeuvre de ces ordonnances. Ils visent également à évaluer la formation en ligne et les effets des nouvelles pratiques cliniques en contraception hormonale. Enfin, ils permettent d’exercer la surveillance des taux de grossesse à l’adolescence et des interruptions volontaires de grossesse.