Prévention de l'intimidation

Faits saillants

  • Différentes stratégies reconnues efficaces pour prévenir la violence peuvent contribuer à prévenir l’intimidation. Le changement des normes sociales qui favorisaient jusqu’alors la violence, le développement des compétences personnelles et sociales des enfants et des adolescents et le développement et le maintien de relations sûres, stables et épanouissantes entre les enfants et leurs parents en sont trois exemples.
  • La prévention de l’intimidation doit passer nécessairement par des actions qui visent à agir sur les contextes dans lesquels vivent les individus ou sur certains facteurs de risque ou de protection.
  • Il existe certaines bonnes pratiques pour prévenir l’intimidation dite traditionnelle chez les jeunes dont certaines dimensions peuvent être applicables à d’autres groupes de population.
  • L’intimidation en ligne est une problématique relativement récente et peu documentée. L’information concernant la prévention est axée sur les jeunes.
  • Puisque le fait d’être auteur ou victime d’intimidation dite traditionnelle est un facteur de risque associé à l’intimidation en ligne, les programmes visant la prévention de l’intimidation dite traditionnelle pourraient contribuer à prévenir l’intimidation en ligne.

Comment prévenir l'intimidation?

Cette section présente essentiellement des stratégies visant à prévenir l’intimidation avant qu’elle ne se manifeste, ainsi que des dimensions pouvant contribuer à la réussite d’un programme de prévention de l’intimidation. Des informations complémentaires concernant la prévention de l’intimidation pour différents groupes de population sont présentées dans cette trousse média. Pour des informations à propos des interventions pouvant être mises en place dans les situations d’intimidation, consultez le site du ministère de la Famille.

Une des avenues intéressantes à explorer pour prévenir l’intimidation est de s’inspirer des stratégies reconnues efficaces en prévention de la violence. Il existe en effet différentes stratégies universelles visant à agir directement sur les contextes relationnels, communautaires et sociétaux (ex. : stratégie visant à changer les normes sociales qui cautionnent l’intimidation) ou visant à agir sur certains facteurs de risque ou de protection qui auront un impact sur les différents contextes (ex. : développer les compétences personnelles et sociales des enfants et des adolescents afin de prévenir l’agressivité et améliorer les aptitudes sociales). Ces stratégies peuvent également contribuer à la création et au maintien de milieux de vie bienveillants et respectueux, de rapports égalitaires et de comportements empreints de civisme.

Il est également possible de mettre en place des programmes de prévention visant plus spécifiquement l’intimidation. Quoique la majorité des programmes évalués et reconnus efficaces ont été mis en place en contexte scolaire, différentes dimensions pouvant contribuer à la réussite d’un programme, ainsi que des facteurs pouvant en limiter l’efficacité, ont été documentés et peuvent être applicables à d’autres contextes. Ces bonnes pratiques peuvent être utiles pour faciliter le choix d’un programme de prévention ou pour en favoriser la réussite.

Pour en savoir davantage sur les programmes démontrés efficaces, vous pouvez consulter le portail canadien des pratiques exemplaires à l’adresse suivante : http://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/fr/


Stratégies de prévention

Différentes stratégies sont reconnues efficaces pour prévenir la violence2. Certaines d’entre elles visent directement à prévenir l’apparition de facteurs de risque ou le renforcement de facteurs de protection pouvant être associés à l’intimidation.

Les normes sociales renvoient aux règles de conduite et aux comportements attendus au sein d’un groupe social donné. Elles ont une influence sur le comportement individuel, notamment sur le recours à la violence. Elles peuvent protéger contre la violence, mais peuvent aussi la favoriser ou l’encourager3. À titre d’exemple, en contexte sportif, le fait de former les entraîneurs et les parents sur les normes masculines traditionnelles et l’influence qu’elles peuvent avoir sur les comportements des athlètes et d’exposer les jeunes sportifs à des modèles d’expression de soi non agressive4-6 peut contribuer à faire prendre conscience de l’influence des normes sociales et favoriser un changement des normes du milieu.

Au niveau sociétal, certaines normes sociales peuvent renforcer des stéréotypes et des préjugés pouvant être à la base de situations d’intimidation1. En effet, certaines personnes (ex. : personnes de la diversité sexuelle ou de genre, Autochtones) peuvent être davantage à risque d’être victime d’intimidation en raison de stéréotypes et de préjugés fortement ancrés dans les normes sociales (ex. : hétéronormativité, âgisme, racisme). Puisqu’une société plus inclusive a tendance à être moins propice aux comportements violents et à l’intimidation, le changement des normes sociales est une stratégie pouvant contribuer à prévenir l’intimidation.

Les normes sociales favorisant l’acceptation de la violence ou contribuant au renforcement de certains préjugés peuvent être modifiées de différentes manières, notamment par la mise en place de politiques visant à contrer l’intimidation s’appliquant à l’ensemble d’un milieu scolaire et de politiques interdisant explicitement l’intimidation basée sur certains stigmas tels que l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Le développement de compétences personnelles et sociales vise le « développement de la capacité des individus à mobiliser, dans des situations de la vie, leurs ressources personnelles (savoirs, savoir-être, savoir-faire) et les ressources matérielles et sociales disponibles dans leurs milieux de vie (ex. : équipement de protection [pour la pratique d’activités sportives ou de loisirs], matériel éducatif, personnes-ressources, services, lieux calmes ou sécuritaires) »7. Parmi ces compétences se retrouvent la gestion des émotions et du stress, la demande d’aide pour soi et pour les autres, l’adoption de comportements prosociaux et la gestion des influences sociales.

Les programmes de développement social et d’enrichissement préscolaire qui sont destinés aux très jeunes enfants sont efficaces pour prévenir l’agressivité et améliorer les aptitudes sociales, les résultats scolaires et les perspectives d’emploi2. Le développement de compétences personnelles et sociales des enfants et des adolescents peut contribuer à prévenir l’intimidation; les problèmes comportementaux (ex. : comportements agressifs ou impulsifs, comportements antisociaux) étant d’ailleurs des facteurs associés au risque d’être victime ou auteur d’intimidation chez les jeunes. En ce qui concerne la prévention de l’intimidation en ligne, des interventions visant le développement de la capacité d’adaptation des jeunes et de leurs compétences sociales sont considérées comme étant prometteuses, tout comme une bonne connaissance de l’utilisation adéquate des médias électroniques8.

Des interventions qui encouragent des relations sûres, stables et épanouissantes peuvent contribuer à prévenir les mauvais traitements envers les enfants et les comportements agressifs pendant l’enfance, un facteur de risque associé à la violence chez les jeunes2.

Puisque la maltraitance envers les enfants9-11 et les problèmes comportementaux (ex. : comportements agressifs ou impulsifs, comportements antisociaux)12-16 sont des facteurs de risque associés au risque d’être auteur ou victime d’intimidation chez les jeunes, les interventions visant à favoriser des relations sûres, stables et épanouissantes entre les enfants et leurs parents et dispensateurs de soins sont une avenue à privilégier pour prévenir l’intimidation en amont.

À titre d’exemple, des programmes de visites à domicile visant à soutenir les familles vivant en contexte de vulnérabilité peuvent contribuer à réduire les mauvais traitements envers les enfants, à faciliter leur développement et leur réussite scolaire et à diminuer les comportements violents et délinquants1,17-24.


Bonnes pratiques en matière de prévention de l’intimidation chez les jeunes

Il est également possible de mettre en place des programmes de prévention visant plus spécifiquement l’intimidation. Certaines bonnes pratiques peuvent être utiles pour faciliter le choix d’un programme de prévention ou pour en favoriser la réussite.

L’efficacité des programmes de prévention de l’intimidation chez les jeunes varie d’un programme à l’autre25-27. Des évaluations ont cependant permis de faire ressortir différentes dimensions pouvant contribuer à la réussite d’un programme de prévention ainsi que des facteurs pouvant en limiter l’efficacité. Bien que la plupart des programmes évalués et reconnus efficaces aient été mis en place en contexte scolaire, différentes dimensions peuvent être applicables à d’autres groupes de population.

Pour qu’un programme soit efficace et qu’il perdure, il est important qu’il soit intégré aux autres initiatives et activités mises en place au sein du milieu scolaire et qu’il vise à intervenir sur la culture du milieu. Les programmes considérés comme des initiatives autonomes risquent de diminuer l'engagement des parties prenantes et leurs effets peuvent être éphémères28. En ce qui concerne la prévention de l’intimidation en ligne, les personnes-ressources et les regroupements qui entretiennent des liens avec l’école et les familles d’élèves devraient être impliqués dans la mise en œuvre des programmes afin de s’assurer d’une continuité dans les messages de prévention28,29. Ces derniers pourraient par exemple contribuer à étendre les programmes de prévention à des endroits visités par les jeunes comme les bibliothèques et les maisons de jeunes29.

Il faut également garder à l’esprit que, dans les cas où il est possible d’implanter un programme connu et évalué, il est important de rester le plus fidèle possible au programme original pour tendre vers une efficacité similaire. Le fait d’avoir des manuels de formation normalisés peut être utile en ce sens28.

Le fait de pouvoir compter sur un comité qui coordonnera l’ensemble des activités29 ainsi que sur une personne qui portera le dossier28 peut contribuer à faciliter l’implantation et à favoriser la pérennité d’un programme de prévention de l’intimidation en ligne. Ces éléments pourraient également être prometteurs pour les programmes de prévention de l’intimidation traditionnelle.

Quel que soit le type d’interventions mis de l’avant, il est important de garder en mémoire qu’aucune initiative unique, de courte durée, sans évaluation et de faible intensité ne peut à elle seule parvenir à réduire l’intimidation. Il est donc important de combiner différentes interventions et de prendre certaines dimensions en considération.

Certaines dimensions ciblant le milieu scolaire, les enseignants, les intervenants, les parents et les jeunes peuvent contribuer à la réussite d’un programme de prévention. Il existerait d’ailleurs une relation dose-réponse entre le nombre de dimensions prises en compte dans un milieu scolaire et l’efficacité du programme pour lutter contre l’intimidation26. Les programmes prenant en compte 11 dimensions ou plus ont démontré une meilleure efficacité30. En voici une liste non exhaustive :

  • Adopter une politique contre l’intimidation qui s’applique à l’ensemble de l’établissement scolaire26-30.
  • Cibler l’ensemble de la classe et s’accompagner d’interventions individuelles ou impliquant les familles31.
  • Comporter des règles visant à lutter contre l’intimidation que les étudiants doivent suivre et qui sont mises en application. Elles peuvent être transcrites sur une note affichée et bien en vue dans chacune des classes26-30.
  • Favoriser la concertation entre les enseignants et les professionnels de diverses disciplines pour intervenir auprès des victimes et des auteurs26-30.
  • Offrir une formation aux enseignants26-30.
  • Offrir des techniques de gestion de classe pour détecter les comportements d’intimidation et pouvoir y réagir26-30.
  • Inclure des rencontres d’information avec les parents visant à les sensibiliser au problème de l’intimidation25,26,30,31. Cela est particulièrement recommandé pour les parents des plus jeunes enfants du primaire9.
  • Prévoir des conférences ou des séances d’information offertes aux étudiants portant sur le phénomène de l’intimidation30.
  • Intégrer des méthodes disciplinaires visant les auteurs d’intimidation (ex. : avoir une conversation sérieuse avec un auteur, le référer au directeur de l’école, l’obliger à demeurer près des superviseurs ou des enseignants pendant les pauses, lui retirer certains privilèges)25,26,30.
  • Prévoir la supervision des aires de jeux en fonction des lieux et des moments les plus à risque26-30 [26,30].
  • Prévoir des ateliers visant la gestion des émotions27.
  • Prévoir l’utilisation de matériel éducatif technologique (ex. : vidéos, jeux virtuels)26.
  • De plus, le fait de comporter un volet mentorat et de prévoir la présence significative d’un travailleur social dans le milieu sont deux éléments prometteurs27.

En plus de tenir compte de ces différentes dimensions, les programmes qui sont mis en place sur une longue période de temps et avec une certaine intensité26, qui impliquent l’ensemble du milieu scolaire26,27 ou qui font l’objet d’un monitorage ou d’une surveillance en continu27 sont plus susceptibles d’être efficaces.

Le soutien par les pairs

Certains programmes de prévention de l’intimidation comportent un volet « soutien par les pairs » qui prévoit l'engagement formel des pairs dans la lutte contre l'intimidation. Le soutien par les pairs peut impliquer

  1.  l'utilisation de plusieurs stratégies telles que soutenir les victimes et leur fournir des relations amicales,
  2. la médiation par les pairs pour favoriser la gestion positive des conflits et éviter que les conflits non réglés dégénèrent et deviennent de l’intimidation, des étudiants adoptent alors un rôle de médiateur dans les interactions entre leurs pairs qui sont impliqués dans l'intimidation, et
  3. le mentorat par les pairs généralement offert par des étudiants plus âgés. Certains programmes peuvent également mettre l'accent sur l'engagement des témoins dans des situations d'intimidation de telle sorte que la désapprobation du comportement d'intimidation soit exprimée adéquatement et qu'un soutien soit offert aux victimes par ses pairs26.

Cependant, certains types de soutien par les pairs, comme la médiation par les pairs, mal utilisée, sans formation préalable des médiateurs et sans supervision d’adultes, pourraient ne pas être indiqués pour résoudre une situation grave d’intimidation entre pairs32.

Ce volet doit donc être implanté avec doigté et professionnalisme et demeurer sous la supervision d’adultes compétents, à l’image de ce qui est prévu dans le programme KiVa30,33, un programme démontré comme étant très efficace, qui utilise largement la contribution de l’aide des pairs pour résoudre une situation d’intimidation. Pour en savoir davantage sur ce programme, vous pouvez consulter le portail canadien des pratiques exemplaires à l’adresse suivante : http://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/fr/ppractice/kiva-antibullying-program/

Lorsque l’efficacité des programmes de prévention est analysée sur une base internationale, il ressort que les programmes de prévention de l’intimidation implantés au Canada et aux États-Unis sont moins efficaces26.

Une étude s’étant intéressée à la vision des éducateurs quant aux raisons pouvant expliquer les limites de l’efficacité des programmes de prévention en contexte canadien a fait ressortir plusieurs facteurs pouvant freiner la réussite de ces programmes. En voici quelques exemples :

  • Un manque d’adaptation des programmes aux niveaux développementaux des jeunes, ce qui peut limiter leur application à travers la trajectoire scolaire.
  • Une application insuffisante des mesures disciplinaires et un manque de monitorage des événements d’intimidation.
  • Un manque de soutien de la part des collègues et de la direction lorsqu’un cas est détecté et un manque de collaboration de la part des parents.
  • Une approche descendante qui impose au milieu scolaire un programme particulier.
  • Le manque d’information sur les évidences scientifiques quant à l’efficacité du programme à implanter.
  • Une formation insuffisante du personnel scolaire.
  • Le manque de temps pour réaliser les activités prévues au programme, ce qui implique qu’elles puissent être réduites ou modifiées.
  • La mise en œuvre des programmes sur une trop courte période34.

Les auteurs ont également interrogé des étudiants sur la même question. Ces derniers ont suggéré différents éléments comme pouvant freiner les initiatives de prévention de l’intimidation ou les rendre inefficaces. En voici quelques-uns :

  • Des présentations ennuyeuses et répétitives à de grands groupes.
  • Un message perçu comme étant négatif et autoritaire (ne pas intimider!).
  • Un message provenant d’une personne qui manque de crédibilité aux yeux des étudiants.
  • Un délai de réponse trop long entre la dénonciation d’un événement d’intimidation en classe et la réponse du personnel scolaire peut décourager la déclaration par les jeunes.
  • L’impression que certains membres du personnel scolaire ont tendance à minimiser la gravité des actes d’intimidation.
  • Le recours à des punitions de type suspension ou détention des auteurs est souvent perçu comme ayant des effets limités ou inefficaces35.

Quelques considérations particulières concernant la prévention de l’intimidation en ligne

Certaines dimensions pouvant contribuer à la réussite d’un programme de prévention de l’intimidation dite traditionnelle, tel que la formation des professionnels du milieu scolaire (enseignants ou autres professionnels)28 et le monitorage28, peuvent également contribuer à la réussite d’un programme visant la prévention de l’intimidation en ligne.

Être auteur ou victime d’intimidation dite traditionnelle est un facteur de risque associé à l’intimidation en ligne. Les programmes visant la prévention de l’intimidation dite traditionnelle peuvent donc éventuellement contribuer à prévenir l’intimidation en ligne.

De manière plus spécifique, des ateliers d’éducation et d’information destinés aux parents portant sur le phénomène de l’intimidation en ligne et sur les façons possibles de communiquer avec leur jeune à ce sujet pourraient être offerts8,29. Les parents peuvent jouer un rôle dans la familiarisation avec le cyberespace, par exemple en expliquant qu’une personne rencontrée en ligne n’est pas toujours qui elle prétend être29, et le fait de fournir aux parents de l'information sur les techniques pouvant être utilisées pour poser des gestes d’intimidation en ligne peut amener un jeune à s'adresser davantage à ses parents s’il en est victime8.

En plus d’implanter un programme de prévention de l’intimidation en ligne dans l’ensemble du milieu scolaire27,28, le fait d’adopter une approche de prévention universelle dans la lutte à l’intimidation en ligne peut également permettre de consolider les bases d’un climat scolaire positif. Ce type d’approche vise à sensibiliser les élèves et à les aider à développer les compétences sociales et émotionnelles nécessaires pour entretenir des interactions positives. Elle peut les aider à prendre conscience des conséquences légales de certaines conduites en ligne et à réagir adéquatement lorsqu’ils sont victimes ou témoins d’intimidation en ligne29. Cette approche peut être appuyée par la mise en place d’une politique d’utilisation acceptable du matériel de communication électronique à l’école29.

Une revue systématique portant sur l’efficacité des programmes de prévention de l’intimidation en ligne a fait ressortir que ces programmes ont un succès limité. Cela peut s’expliquer entre autres par certaines lacunes en matière de recherche et de pratique :

  • La plupart des programmes n’ont pas fait l’objet d’une évaluation rigoureuse et ne sont pas nécessairement appuyés sur des fondements théoriques.
  • Il y a peu de programmes adaptés aux divers stades de développement des jeunes (ex. : petite enfance, enfance, adolescence) et aux transitions scolaires.
  • Peu de programmes vont au-delà des relations avec les pairs et les enseignants en incluant par exemple les parents ou d’autres adultes significatifs.
  • Peu de programmes tiennent compte du contexte dépassant le cadre de l'école (ex. : communauté).
  • Peu de recherches ont été réalisées afin de déterminer ce qui fonctionne en matière de prévention de l’intimidation en ligne et pour quel groupe d’âge. Les programmes évalués étant principalement destinés aux jeunes de 12 et 13 ans, il y a peu d’information quant à l’efficacité des programmes de prévention de l’intimidation en ligne destinés aux plus jeunes ou aux plus vieux.

Les lacunes dans les connaissances entourant la mise en œuvre d’un programme de prévention de l’intimidation en ligne et les processus de changement nuisent aux efforts visant à améliorer les programmes et à obtenir de meilleurs résultats28.

Références

  1. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ, LIVERPOOL JOHN MOORES UNIVERSITY. Prévenir la violence : les faits. Genève : Organisation mondiale de la santé, 2013.
  2. LAFOREST J., MAURICE P., BOUCHARD L. M., ÉD. « Glossaire ». In : Rapport québécois sur la violence et la santé. Québec : Institut national de santé publique du Québec, 2018.
  3. EVANS B., ADLER A., MACDONALD D., COTE J. « Bullying victimization and perpetration among adolescent sport teammates ». Pediatric exercise science [En ligne]. 2015. Vol. 28, n°2, p. 296‑303. Disponible sur : < https://doi.org/10.1123/pes.2015-0088 >
  4. GENDRON M., FRENETTE É. « Peer aggression in soccer (football) in Quebec among U12 to U18 elite players of sport study programs: Differences according to age and player’s role ». Staps [En ligne]. 2016. Vol. 2, n°112, p. 49‑60. Disponible sur : < https://doi.org/10.3917/sta.112.004 >
  5. STEINFELDT J. A., VAUGHAN E. L., LAFOLLETTE J. R., STEINFELDT M. C. « Bullying among adolescent football players: role of masculinity and moral atmosphere ». Psychology of Men and Masculinity [En ligne]. 2012. Vol. 13, n°4, p. 340‑353. Disponible sur : < https://doi.org/10.1037/a0026645 >
  6. RIVARA F., LE MENESTREL S. Preventing bullying through science, policy, and practice [En ligne]. Washington, DC : The National Academies Press, 2016. Disponible sur : < http://www.nap.edu/23482 >
  7. TESSIER C., COMEAU L. Le développement des enfants et des adolescents dans une perspective de promotion de la santé et de prévention en contexte scolaire. Montréal : Institut national de santé publique du Québec, 2017.
  8. HUTSON E., KELLY S., MILITELLO L. K. « Systematic review of cyberbullying interventions for youth and parents with implications for evidence-based practice ». Worldviews on evidence-based nursing [En ligne]. 2017. Disponible sur : < https://doi.org/10.1111/wvn.12257 >
  9. BOWES L., ARSENEAULT L., MAUGHAN B., TAYLOR A., CASPI A., MOFFITT T. « School, neighborhood, and family factors are associated with children’s bullying involvement: a nationally representative longitudinal study ». Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry. 2009. Vol. 48, n°5, p. 545‑553.
  10. HÉBERT M., CÉNAT J. M., BLAIS M., LAVOIE F., GUERRIER M. « Child sexual abuse, bullying, cyberbullying, and mental health problems among high schools students: A moderated mediated model ». Depression Anxiety. 2016. Vol. 3, n°7, p. 623-629.
  11. LEREYA S. T., SAMARA M., WOLKE D. « Parenting behavior and the risk of becoming a victim and a bully/victim: a meta-analysis study ». Child Abuse and Neglect [En ligne]. 2013. Vol. 37, n°12, p. 1091‑1108. Disponible sur : < https://doi.org/10.1016/j.chiabu.2013.03.001 >
  12. ÁLVAREZ-GARCÍA D., GARCÍA T., NÚÑEZ J. C. « Predictors of school bullying perpetration in adolescence: a systematic review ». Aggression and Violent Behavior. 2015. Vol. 23, p. 126‑136.
  13. JUVONEN J., GRAHAM S. « Bullying in schools: the power of bullies and the plight of victims ». Annual Review of Psychology [En ligne]. 2014. Vol. 65, p. 159‑185. Disponible sur : < https://doi.org/10.1146/annurev-psych-010213-115030 >
  14. POUWELS L. J., LANSU T. A. M., CILLESSEN A. H. N. « Participant roles of bullying in adolescence: status characteristics, social behavior, and assignment criteria ». Aggressive behavior [En ligne]. 2015. Vol. ePub, n°ePub, p. ePub. Disponible sur : < https://doi.org/10.1002/ab.21614 >
  15. RODKIN P. C., HANISH L. D., WANG S., LOGIS H. A. « Why the bully/victim relationship is so pernicious: a gendered perspective on power and animosity among bullies and their victims ». Development And Psychopathology [En ligne]. 2014. Vol. 26, n°3, p. 689‑704. Disponible sur : < https://doi.org/10.1017/S0954579414000327 >
  16. VAILLANCOURT T., MCDOUGALL P., HYMEL S., KRYGSMAN A., MILLER J., STIVER K., DAVIS C. « Bullying: Are researchers and children/youth talking about the same thing? ». International Journal of Behavioral Development. 2008. Vol. 32, n°6, p. 486‑495.
  17. BEAUREGARD D., COMEAU L., POISSANT J. Avis scientifique sur l’efficacité des interventions de type Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance en fonction de différentes clientèles [En ligne]. Montréal : Institut national de santé publique du Québec, 2010. Disponible sur : < https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1141_EfficaciteInterventionsSIP... >
  18. BOLLER K. « Impact des visites à domicile sur la prévention de la maltraitance des enfants ». In : Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants - visite à domicile. [s.l.] : [s.n.], 2012.
  19. COUNCIL ON COMMUNITY PEDIATRICS. « The role of preschool home-visiting programs in improving children’s developmental and health outcomes ». Pediatrics [En ligne]. 2009. Vol. 123, n°2, p. 598‑603. Disponible sur : < https://doi.org/10.1542/peds.2008-3607 >
  20. DAVID-FERDON C., VIVOLO-KANTOR A. M., DAHLBERG L. L., MARSHALL K. J., RAINFORD N., HALL J. E. A comprehensive technical package for the prevention of youth violence and associated risk behaviors. Atlanta : National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, 2016.
  21. DESJARDINS N., D’AMOURS G., POISSANT J., MANSEAU S. Avis scientifique sur les interventions efficaces en promotion de la santé mentale et en prévention des troubles mentaux. Québec : Institut national de santé publique du Québec, 2008.
  22. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. Prévenir la violence entre partenaires intimes et la violence sexuelle contre les femmes. Intervenir et produire des données. Genève : Organisation mondiale de la santé, 2010.
  23. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. Preventing youth violence. Genève : Organisation mondiale de la santé, 2015.
  24. WELLS L., LORENZETTI L., CAROLO H., DINNER T., JONES C., MINERSON T., ESINA E. Engaging Men and Boys in Domestic Violence Prevention: Opportunities and Promising Approaches. Calgary : The University of Calgary, Shift: The Project to End Domestic Violence, 2013.
  25. FARRINGTON D. P., TTOFI M. M. « School-based programs to reduce bullying and victimization ». Campbell Collaboration [En ligne]. 2009. Disponible sur : < https://www.campbellcollaboration.org/component/jak2filter/ > (consulté le 7 novembre 2017)
  26. TTOFI M. M., FARRINGTON D. P. « Effectiveness of school-based programs to reduce bullying: a systematic and meta-analytic review ». J Exp Criminol [En ligne]. 2010. Vol. 7, n°1, p. 27‑56. Disponible sur : < https://doi.org/10.1007/s11292-010-9109-1 >
  27. ZYCH I., ORTEGA-RUIZ R., DEL REY R. « Systematic review of theoretical studies on bullying and cyberbullying: Facts, knowledge, prevention, and intervention ». Aggression and Violent Behavior [En ligne]. 2015. Vol. 23, p. 1‑21. Disponible sur : < https://doi.org/10.1016/j.avb.2015.10.001 >
  28. DELLA CIOPPA V., O’NEIL A., CRAIG W. « Learning from traditional bullying interventions: a review of research on cyberbullying and best practice ». Aggression and Violent Behavior. 2015. Vol. 23, n°(Della Cioppa, O’Neil, Craig) Queen’s University, Canada, p. 61‑68.
  29. CHEHAB Y., LEVASSEUR C., BOWEN F. « De l’école au cyberespace, le phénomène de l’intimidation en ligne chez les jeunes : état de la recherche et de l’intervention ». McGill Journal of Education / Revue des sciences de l’éducation de McGill [En ligne]. 2016. Vol. 51, n°1. Disponible sur : < http://mje.mcgill.ca/article/view/9089 > (consulté le 11 juillet 2017)
  30. HAHN FOX B., FARRINGTON D. P., TTOFI M. M. « Successful Bullying Prevention Programs: Influence of Research Design, Implementation Features, and Program Components ». International Journal of Conflict and Violence. 2012. Vol. 6, n°2, p. 274‑282.
  31. CANTONE E., PIRAS A. P., VELLANTE M., PRETI A., DANÍELSDÓTTIR S., D’ALOJA E., LESINSKIENE S., ANGERMEYER M. C., CARTA M. G., BHUGRA D. « Interventions on Bullying and Cyberbullying in Schools: A Systematic Review ». Clin Pract Epidemiol Ment Health [En ligne]. 2015. Vol. 11, n°Suppl 1 M4, p. 58‑76. Disponible sur : < https://doi.org/10.2174/1745017901511010058 >
  32. SMITH P. K. The Psychology of School Bullying [En ligne]. [s.l.] : Taylor and Francis, 2018. 128 p. Disponible sur : < https://www.ebooks.com/96510217/the-psychology-of-school-bullying/smith-... > (consulté le 14 novembre 2018)ISBN : 978-1-315-51687-5.
  33. TTOFI M. M., FARRINGTON D. P. « Bullying prevention programs: the importance of peer intervention, disciplinary methods and age variations ». Journal of Experimental Criminology. 2012. Vol. 8, n°4, p. 443‑462.
  34. CUNNINGHAM C. E., RIMAS H., MIELKO S., MAPP C., CUNNINGHAM L., BUCHANAN D., VAILLANCOURT T., CHEN Y., DEAL K., MARCUS M. « What limits the effectiveness of antibullying programs? A thematic analysis of the perspective of teachers ». Journal of School Violence [En ligne]. 2016. Vol. 15, n°4, p. 460‑482. Disponible sur : < https://doi.org/10.1080/15388220.2015.1095100 >
  35. CUNNINGHAM C. E., MAPP C., RIMAS H., CUNNINGHAM L., MIELKO S., VAILLANCOURT T., MARCUS M. « What Limits the Effectiveness of Antibullying Programs? A Thematic Analysis of the Perspective of Students ». 2016. Vol. 6, p. 596‑606. Disponible sur : < https://doi.org/10.1037/a0039984 >

Dernière mise à jour : 

5 mars 2019